Alexandre Hinger : " Pour moi, défendre la culture française passe nécessairement par une politique de remigration : si on change de peuple, on change de civilisation. "
- Mickaël Lemoult
- 3 nov.
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Alexandre Hinger est le directeur de la communication du Parti de la France. Il a été candidat dans la cinquième circonscription de Saône-et-Loire aux élections législatives partielles de 2024, et suppléant de Pierre-Nicolas Nups. Il a aussi été candidat en mai 2025 dans la cinquième circonscription de Saône-et-Loire.
Quelles sont les principales valeurs qui guident votre engagement politique ?
Mon engagement politique découle du constat que la France se meurt, et je refuse de la voir disparaître ; je veux la sauver de trois périls majeurs : l’immigration massive, la désindustrialisation étouffée par le fiscalisme et la concurrence déloyale, et le wokisme qui nie l’identité, la famille et la tradition. C’est pour lutter contre ces trois périls identitaire, économique et sociologique que je me suis engagé dans la droite nationale.
Comment réindustrialiser la France selon vous ?
D’abord, en arrêtant d’être un enfer fiscal. Il faut réduire significativement les charges patronales et salariales. Nous sommes l’un des pays les plus taxés du monde, sans pour autant avoir les services publics exemplaires de pays comme la Finlande. Ensuite, il faut encourager la productivité et l’emploi, au lieu d’alimenter une économie basée sur une immigration de travail à bas coût. Et enfin, stopper la concurrence déloyale liée à cette immigration et redonner du pouvoir d’achat aux Français.
Les jeunes privilégient aujourd’hui les longues études ; pensez-vous qu’il soit nécessaire de rééquilibrer cette tendance ?
Oui. Aujourd’hui, 45 % des moins de 40 ans ont un bac+3, 25 % un bac+5, et pourtant 80 % travaillent dans un domaine sans lien avec leurs études. Si les métiers manuels étaient mieux valorisés et mieux rémunérés, les jeunes s’y orienteraient naturellement. Il faut s’inspirer des modèles allemands ou scandinaves, qui valorisent les filières professionnelles dès le lycée. En France, on sacralise trop le bac général et l’université.
L’université est souvent perçue comme un bastion idéologique de gauche. Partagez-vous ce constat ?
Oui, c’est une évidence. J’ai moi-même été responsable de la Cocarde étudiante en Bourgogne, et j’ai vu des professeurs réprimander leurs élèves pour ne pas être allés à des réunions militantes de gauche. L’université est devenue un bastion idéologique, comme la justice ou certains médias. Elle ne prépare pas à la vie ni au travail, mais à la recherche, souvent enfermée dans une doxa politique.
Vous avez évoqué la question du genre, un thème fréquemment controversé. Quelle est votre vision de ce débat ?
Je n’y crois pas. Les bases scientifiques sont fragiles et continuellement issues d’études biaisées. La « dysphorie du genre » ne fera jamais consensus. On en parle comme d’un fait scientifique, alors qu’il s’agit surtout d’un phénomène idéologique, intégré dans des classifications médicales plus politiques que scientifiques.
Comment définissez-vous la culture française en 2025 et comment la défendre face à la mondialisation ?
Il n’y a pas de culture sans identité. Si on change le peuple, on change la culture. Je ne suis pas opposé à la modernité technologique, nous utilisons tous des outils étrangers, mais il faut que cette modernité ne nous détourne pas de nos racines et de nos principes fondamentaux. Pour moi, défendre la culture française passe nécessairement par une politique de remigration : si on change de peuple, on change de civilisation.
Quelle place pour la France dans l’Union Européenne ? Faut-il en sortir ?
Le Parti de la France n’est pas « pro-Frexit », mais il n’est pas pro-européen non plus. Notre position est simple : la France doit s’imposer. Nous ne voulons pas soumettre la France à Bruxelles, mais soumettre Bruxelles à la France. Si l’Union européenne refuse nos exigences, remigration, peine de mort, souveraineté, alors il faudra exclure la France ! La France est trop forte économiquement pour subir les mêmes sanctions que la Hongrie.
Quelles sont vos principales influences ?
Politiquement, Jean-Marie Le Pen, sans hésiter. C’est mon inspiration majeure. Philosophiquement, Emmanuel Kant, Schopenhauer… Ce sont mes repères intellectuels.
Un mot de la fin ?
Je souhaite que les lecteurs s’intéressent à notre mouvement, le seul à défendre une droite nationale authentique et indépendante.




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